Une langueur, un chuchotement envers soi.
Se parler, s'approprier. Tenter de s'apprivoiser.
Les notes scandées du piano, apeurées, délaissent peu à peu l'hésitation.
Chercher plus grand que soi, plus haut que soi. Se consoler par les caresses du violon.
Voici qu'il entre dans l'abîme. Qu'il refuse, qu'il tente de s'extraire de sa détresse, s'affirmant grâce à sa tristesse.
Le chemin est encore long. Des espoirs déchus. Se hisser au-delà, sortir de sa torpeur.
Progressivement, à nouveau, voilà que sonne le battement de son existence. Il s'extirpe de ses bas-fonds. Cracher l'absurdité.
Silence.
Retrouver l'accord. S'y essayer. Réanimer son identité.
Il existe, il sourit. Voilà que s'affirme sa mélodie.
Etouffant la crainte, refoulant le mépris.
Transcendant sa vulnérabilité, épousant la beauté.
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