Ridicule. Qu’est-ce qui ne l’est pas ? Vraiment, dites moi.
Les gens haineux ? Ceux qui pensent savoir mieux ?
Ceux qui jamais ne rient ? Et aiment à critiquer autrui ?
Celle qui vous rabaisse en pleurnichant? De tous la plus à plaindre se pensant ?
Ou non, peut-être, celui-là? Qui chaque jour un article d’économie vous envoie?
N’est-ce pas ?
Et l'autre qui n'écoute
ni peine ni doute.
Oh, les guerres aussi, millions de morts à cause d’un fou.
Qui se rit de vous.
Pour peu qu’on l’assume, je préfère l'acceptation
qu’en toute circonstance on est con.
La joie ivre des enfants, moi qui chante en dansant, qui pleure en me mouchant.
Mon visage au réveil, mes joues rouges après le sommeil,
et puis l’esprit de sérieux quand je crois que je vais mieux.
Les grandes résolutions, qu’à soi on s’impose, et qui deux jours plus tard implosent.
Les glissades, les bobos, le jour où l’on se devait d’être réglo.
Notre souci d’avoir un vêtement sans pli, en toute circonstances être jolie.
Mais en se levant observer, entre stupeur et tremblements
la tragédie du panty, qu'on pensait neuf et résistant:
la maille effilée,
de tout son long le bas a cédé.
Alors oui, là et là, on vous dira : silence, ici on pense ! Rentre dans le rang, l’enjeu est grand !
D’accord, j’admets, je me tais.
Pour quelques instants, je me rends.
Concentration, peu d’émotions.
Et puis voilà que vous passez, vous qui de nous les traits imitez.
Qu'éclatent donc au grand jour,
nos secrets, nos regrets, nos amours.
Nous, si petits, si mignons.
Qui avec peine nous endormons.
Sceptiques et comiques, qui ne prétendent à rien, mais qui voient bien.
Je me joins à vous ! Qu’on me traite donc de fou.
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