Gigi,
que nous t'aimons,
tu rafraichis nos jours et déteints nos
grandes
intentions.
Comme elles sont pénibles celles-là,
celles auxquelles nous cédons,
et avec lesquelles nous conversons
pour donner
sens
à notre vie.
Cela s'appelle sport, action,
mais aussi
trop de cela, trop de ceci,
tout ce qui se tache d'ambition,
ou d'une quelconque prétention.
Et grâce à toi,
lorsque notre fille chérie s'ennuie,
gémit,
Gigi,
nous redevenons tout à coup petits,
et je dirais même,
chouquis.
Nous voilà déposant nos armes d'adulte,
et,
accourant vers le tumulte,
dans un élan nous
t'attrapons,
et sur le tapis à
quatre pattes
nous retrouvons.
Nous t'activons
et
avec toi nous chantons, nous rions,
et voilà que ce que nous faisions
- cette ancienne occupation qu'importante nous pensions -
cède sa priorité
à
notre
bébé.
Gigi,
tout ce qui semble urgent et renforce nos piteux comportements,
nos acharnements,
s'efface - pouetpouet - en un instant.
C'est un honneur,
Gigi,
et c'est la main sur le coeur,
que dans notre famille,
nous te comptons
aujourd'hui.
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