Inculte

A partir de quand est-on cultivé ? Je veux dire, combien de livres ? Quel cinéma ? Quelles personnalités à connaître ou pas ?

Des lieux, des musées, qu’il faut avoir fréquentés ? Et que dire encore, de l’actualité ? Sur le bout des doigts savoir qui est élu ou pas, quelle crise ici et là ? Et la royauté et les princes dans tout ça ? Quelles histoires, quelle Histoire, avoir avalées depuis qu’on est né ?

Connaître les maudits, les artistes qui ont payé de leur vie ? Et les capitales, et les villes et les régions ? La couleur des drapeaux ? Les musiciens d’autrefois, d’aujourd’hui ? Et les Goncourt, les Oscars et les prix ? Et lorsque dans les librairies on ne reconnaît aucun nom, aucune famille ?

La culture, avec ses grands airs, elle me fait sentir sotte, parfois, bête et idiote.

Alors, c’est auprès des idées que j’aime me réfugier.

Dans les couleurs de la pensée me perdre et me trouver. Tranquille. Loin des certitudes.

Des noms ne pas tout retenir, des mythes et des contes parfois tout confondre. Mais ô combien l’aimer, celle qui nous ramène à notre humilité, qui nous incite à douter. La philosophie, dans laquelle on arpente sans bruit, doucement, innocemment, les mystères de nos vies.