Et
qu'importe, me dis-je,
et qu'importe les lâchetés
et qu'importe les faussetés
et
qu'importe, me dis-je
et qu'importe l'indélicatesse
et qu'importe la bassesse
je sens ce que l'on tait
et vois en chacun les nuances et les reflets.
Et je pense
plus fort, et plus grand, encore
et je pense
malgré la douleur que tout cela me fait
que l'être possède en lui
plus
qu'il n'y parait.
Et oui, en société,
de temps en temps, je me vois moi-même céder
mi-débile mi-résignée
aux affronts et préjugés.
Mais au fond, réellement, au fond de moi,
je vois plus loin, et plus que cela.
L'être
est
à tout jamais
plus grand qu'il n'y parait.
Je le pense, réellement,
et
- aussi risqué cela soit-il -
tente de traverser
les évidences et l'âpreté.
Voir plus loin,
et calmement,
qu'on n'est jamais ce que l'on montre
si facilement.
Cette tendresse inavouée,
combattue, et mutilée,
je la cherche,
vulnérable
à en crever.
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