top of page
Capture d’écran 2021-08-04 à 07.12.01.png
Rechercher
Photo du rédacteurNaomi Monson

Dystopie


« Et si, pour finir l’année, l’année 2022, je vous parlais de 1984 ? Vous savez ce récit qui nous arme comme jamais contre ce que l’homme a de plus mauvais.


1984, publié en 1949. George Orwell avait 46 ans, à ce moment. Et cela sera son dernier ouvrage publié, un an avant sa mort.


Cet extrait, je le choisis sciemment, il me fait penser à des choses que j’ai vécues récemment, pas plus tard qu’aujourd’hui, en fait, on connaît tous des êtres à ce point malhonnêtes. Et je me dis qu’on est jamais assez avertis, et je me dis que décidément, l’homme est si prévisible et si peu prévenant. Ce qui est décrit ici n’est rien d’autre que l’abus du mensonge, le faux qui veut dire vrai et emmène dans son sillon la cohorte de gens, supposément bons, mais qui ne se posent pas de questions. Pas assez. Et voilà qu’on finit par faire passer les jacasseries d’une personne mal intentionnée pour la réalité. Ce procédé est tout bonnement la pensée d’un fou, ou d’une folle, difficile à arrêter sur sa lancée, car oui, elle ou il, se prétend logique et empathique, et pratique si finement la manipulation que les esprits cèdent et céderont.


Génie de Georges Orwell, lui qui dit s’inspirer d’un roman russe, appelé « Nous autres » de Evgueni Zamiatine, parut en 1920. Pourtant, c’est lui et bien lui, qui est à l’origine de l’élaboration de cette théorie si visionnaire, sans doute aussi inspirée par ses expériences, par ce qu’il a vu des régimes totalitaires : Nazisme, Fascisme, Stalinisme. Et voici que se dresse ainsi pour nous une clairvoyante vision d’une idéologie dont on n’est pas vraiment à l’abri, aujourd’hui, celle d’une bien triste dystopie.


Outre le doublepenser, c’est à dire affirmer une chose et la contredire dans le même élan (vous savez le fameux « la guerre c’est la paix », « la liberté c’est l’esclavage », « l’ignorance c’est la force ») et bien en plus de cela, George Orwell nous met en garde contre plusieurs façons de tromper, et de se tromper. À savoir, la réécriture de l’histoire, l’effacement du passé au profit d’un présent qui n’en finit pas de se redéfinir en s’arrangeant, mais aussi, censure et propagande, ainsi que ce refus de penser, ce refus de se poser des questions et de défendre ce que l’on estime juste et bon.


Et cela, oui, à l’origine de cela, vous savez ce que l’on trouve, tout simplement ? Et bien la destruction de la langue, évidemment ! Restreindre la possibilité de nuances, amalgamer les mots, les réduire, les effacer, et créer de toute pièce une langue facile à prononcer, voilà donc l’origine de ce monde désenchanté.


C’est donc un roman sur une idéologie qui transforme l’humain en pantin, mais aussi un incroyable récit sur la faiblesse humaine, le manque de courage, et le manque, quasi absolu, d’amour.


A lire, à lire et à divulguer, au cours de cette nouvelle année. »


Naomi

Comentarios


Accueil: Blog2

S'abonner

Accueil: GetSubscribers_Widget

CONTACT

Vos informations ont bien été envoyées !

Accueil: Contact
bottom of page