Prostitué d’un système
Qui nous loge tous à la même enseigne
Prostitué au masculin puisque c’est de cela qu’il en va,
qui a la plus grosse
ou pas.
Et moi ? A quoi me mesurer
dans cette valse où tout est calculé
par des esprits malmenés ?
Et celui qui voudrait en sortir, plutôt que d’y mourir,
risque de se détruire.
Se détruire, pour ne pas périr.
Se détruire de liberté,
détruire les vieilles rengaines,
une fâcheuse ritournelle
qui à votre insu vous malmène.
La nuit,
en insomnie,
entre le coucher, le vôtre et celui de votre famille,
et puis ce lever où une journée de servilité
il vous faudra assumer.
Mais au monde, fier se montrer !
A la question, ça va ?, certains osent affirmer
que cette nuit ils n’ont pas les yeux fermés.
Que leurs fantômes d’enfance
ont animé leurs errances
et que les méditations – mantras, vipassana et autres trucs en A -
n’ont pu défaire leurs démons.
Ah bon ?
S’étonne leur gourou,
Celui qui par névrose au-dessus de vous se pose.
Leurs pièges et sortilèges,
ils ont le sentiment
de ne pas avoir pu les arrêter, à temps.
Au début, ils n’étaient pas méfiants,
Après tout, le voisin en fait tout autant.
Mais voici, qu’étonnamment,
L’argent,
ne parvient plus à apaiser ce sentiment.
Ce sentiment d’angoisse
devant la vie qui passe.
Et ce murmure, de plus en plus souvent,
Provoque le tourment.
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