Au début de la guerre
j'écrivais
cela.
"Ecoutez donc celles et ceux qui appellent à un cessez-le-feu immédiat.
Ceux-là sont pour la paix. Qu'importe gauche, droite, milieu, cette catégorisation n'a plus aucune pertinence dans le monde d'aujourd'hui.
Ecoutez celles et ceux qui sont pour un cessez-le-feu.
Vu comme cela c'est plus simple, et ensuite, écoutez et comparez comment chacun explique que l'on en soit arrivé là.
Comparez vos informations, faites vous VOTRE opinion. Osez cela, en gardant à l'esprit le cessez-le-feu immédiat.
Ensuite, quelles actions sont-elles nécessaires pour le cessez-le-feu?
Déjà, se défaire de notre orgueil occidental et se rendre à l'évidence, nous "Europe", sommes alliés d'une puissance qui bafoue le droit international lui-même. Nous le bafouons aussi en ne respectant pas nos engagements faits à la Russie, ceci via les provocations de l'Otan.
Europe-Russie, c'est donnant-donnant.
Rappelez-vous notre histoire récente, les USA sont le pays le plus belligérant au monde.
Ecoutez celles et ceux
qui appellent au cessez-le-feu.
Nos dirigeants nous ont montré ces deux dernières années leur haine de la liberté de pensée, leur haine de la liberté. Sachez le reconnaitre. Sachez écouter d'autres sons de cloches, et vous faire VOTRE opinion."
Mais les mois passent.
La guerre demeure.
L'écriture est vaine.
Et manque si souvent sa cible, manque si souvent l'objectif qu'elle s'est fixée.
Voilà pourquoi, sans doute, tant d'essais ratés, et tant de renoncements dans mes tentatives de me faire entendre.
L'homme, en règle générale, ne parvient pas à voir, ne parvient pas à s'extirper des manipulations dont il est l'objet.
Si je suis sévère envers les bourreaux de notre conscience, que je croise par ci par là sur mon chemin (car oui, le mal existe, au risque de paraître manichéen), je le suis beaucoup moins envers les victimes.
Bien que je sache que nombre de celles-ci finissent tôt ou tard par se ranger du côté de la force et de la bêtise, du côté des êtres masqués qui flattent allègrement, j'expérimente au préalable,
souvent,
ce moment de grâce:
ce moment empreinté à l'indicible,
et qui trouve son fondement dans notre âme,
où l'être hésite entre ses propres perceptions et les "qu'en-dira-t-on".
Beaucoup cèdent, et beaucoup cèderont,
à la grille de lecture presqu'imposée par la personne au caractère jaloux et peu élevé.
Beaucoup cèdent à la médisance.
Beaucoup croient, croient le faux, lors même qu'en regardant, regardant vraiment, ils accepteraient de suivre leur sentiment,
et oseraient approcher ce qui se trame réellement.
Que j'aime ce moment,
ce moment suspendu entre ces deux temps:
celui de l'amour, et celui du jugement.
J'ai aimé, et j'aime,
réellement,
et dois au jour le jour
apprendre à laisser là,
ceux que j'ai aimé,
qui se rangent du côté des coups bas.
C'est une blessure inconsolable,
qui oblige cela dit à garder la tête haute,
et de poursuivre son chemin,
en faisant comme si rien,
comme si de rien,
malgré
l'imperceptible
douleur.
Si les mots pouvaient aider à éviter le malheur.
S'ils pouvaient être lus dans toute leur splendeur.
Mais cela n'est pas,
ne sera
jamais.
Et voilà sans doute pourquoi
les êtres,
à petite ou grande échelle,
se font
la guerre.
Crédit Image:
Heather Heininge
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