After,
les jours d'ennui, les heures molles et crispées à la fois,
les défaites et les désirs,
les absences d'à-soi,
le vide empli
de l'autre, de toi,
les chances écrasées,
les connaissances absentes,
et les voix qui tremblent,
Après
les évidences désarmées
et la foi qui crie de nous renouer,
sans savoir où aller,
après les visages qui nous hantent et nous auront hantés,
il nous restera
ce goût fiévreux et apaisé à la fois.
Celui et celle qui connait cela,
n'est pas parfaitement mort,
n'est pas parfaitement adapté au siècle.
Siècle creux, siècle stérile à tout va,
tu nous blesses,
nous qui sommes.
Nous qui sommes ce que tu renies,
immensément inassouvis,
et prêts à la joie et à la douleur,
nous qui cherchons à vivre
au-delà de ta moiteur.
Siècle, toi qui nous fait suer pour l'intérêt
de celui qui nous épanche dans l'insensé,
dans la bêtise et la cruauté.
La morsure d'être
inadaptés
à ta faiblesse,
Toi, siècle;
qui porte l'homme sans grandeur
et étrangle
notre douceur.
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