Alors ce qu'on voit, c'est qu'il y en a vraiment (beaucoup) qui
s'y croient.
S'y croient à fond de balle, à fond à fond à fond.
Et quand, malheur à moi, j'affronte à bout de mots, à bout de moi, l'espace de nuée visqueuse qui se dresse devant moi,
et quand, et bien oui, je dis:
"euh stop, cela ne se fait pas",
d'une manière qui leur ressemble,
avec la véhémence qui est la mienne lorsque j'en tremble,
de leur mensonge, de leur coup bas,
on me dit : "Eh! Halte là! Vilaine, va!".
Ou pas.
La vilenie, braves gens qui fonctionnez et pensez
que cela s'appelle vivre,
la vilenie,
elle n'est pas ici,
je vous l'affirme,
et de mes gonds je brandis.
La vilenie,
elle est chez vous,
dans vos arrangements qui se font aux dépends
d'une certaine délicatesse,
aux dépends de ceux qui souvent se taisent,
et qui vous voient mieux que vous ne le pensez, pourtant.
Vous vous croyez fort!
Or
au premier venu qui de vous dresse un honnête portrait
vous sortez vos armes, de fait.
Vous cafouillez,
vous dites,
"Attention, attention! Sais-tu, sais-tu
à qui
tu parles petit?"
Si l'on ne vous caresse
pas dans le sens de votre détresse,
si l'on n'épargne pas votre petit vous, votre petit moi, à bout de sourires bêtes et malhonnêtes,
et bien, gare à nous,
nous nous retrouverons au fond
du trou.
Ce trou là,
oui, plutôt charmant ma foi,
où se retrouvent les déclassés, les gentils, les maladroits,
ce trou là,
plus lumineux que vos abris hautains,
ce trou là,
que vous fuyez, alors que vous aussi, vous êtes au bord d'y tomber.
Là,
où l'on se regarde, droit.
On l'on s'affiche sans craindre,
où l'on parle en rose,
et où ne rien faire on ose.
Où l'on se sent libre,
où l'on rit de soi.
Où l'on sait apprécier,
et surtout comprendre,
de nos esprits les méandres.
Oui,
oui,
vous vous offusquez,
vous êtes choqués.
Et vous pleurez,
sans voir,
sans même sentir,
le mal
que vous
avez
fait.
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