Pillier, identité,
creux de la réalité.
Oedipe en concentré.
Qu’il manque, qu’il fasse défaut, et c’est toute une vie
rétrécie.
Et ensuite, obliger
les innocents,
ceux qui malgré tout deviendront grands,
à se dire que
sans doute
on a rien à demander, à lui
à eux,
adultes.
Qui n’ont pas compris,
la finesse d’esprit
de leurs
petits.
Enrober de vérité et de tendresse,
dépasser les détresses.
Au lieu de cela,
ils ont voulu se montrer grands, et blessèrent
les
enfants,
à partie, les prenant.
Certains ne s’en remettront pas. De l’offense,
de l’arrogance,
et plus tard, lorsqu’on aura cru avoir évité les fracas
- en ne disant rien, en ne disant pas -
quel cœur en eux porteront-ils, ces trésors là ?
Ils essaieront,
une dissonance en eux porteront.
Ils leur faudra apprendre, ce qu'on ne leur a pas permis de prendre,
petits.
Apprendre
que
malgré tout
on peut faire - presque - tout
si l'on se l'avoue,
cette tristesse, ce regret et cet impossible
qu'il leur a fallu
vivre.
Et de là
surfer,
sur les bribes d'un passé
décomposé.
Et même
peut-être - et qu'importe - maladroitement,
ils pourront défaire les tourments,
se laisser bercer par le vent,
caressé de soleil,
une nouvelle plage avec ceux et celles
qu'ils aiment.
Et regarder derrière eux
leurs aïeux.
Qu’y a-t-il de plus incertain
de plus essentiel
et de plus difficile
que d’être
parent ?
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