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sur les plages l'océan se calmer,
les vagues s'y lover, et sur le sable
chuchoter.
Raconter leur périple, les froids qu'elles ont traversés.
Mais aussi,
la chaleur, et les vents qui les ont emportées.
Celles et ceux qu'elles ont côtoyés,
les fougueux, les indécis, les timorés,
les subtils, les heureux et les blessés.
Sous leur surface étoilée,
où le soleil et la lune se saluent,
où d'un bout à l'autre les courants confluent,
elles accueillent les amarres
des hommes à la barre.
Ici, dans cette baie,
elles ont entendu leur secrets.
Là, près du pont,
elles ont vu leurs émotions.
Elles nous connaissent, nous
qui aux creux d'elles nous baignons.
J'ai faim,
au matin,
de voir la houle de nos peurs se déposer,
et par la marrée s'estomper.
Et qu'accostent chaque jour,
nos envies, nos amours,
bercés
par des flots rieurs,
où vogue notre coeur.
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