Mère, Père,
On ne le dira jamais assez
et seul ceux qui connaissent et veulent bien vous l'avouer
pourront en témoigner.
Vous dire le bonheur, l'immensité,
la joie profonde, mais aussi
la difficulté.
Et c'est cela qu'ici je voudrais écrire, et raconter.
MP.
Mère et Père,
en message privé.
Car en société,
ah, la majorité, le nieront, et vous laisseront ce sentiment étrange
que quelque chose n'est pas dit,
et pourquoi se le cacher ainsi?
Après trois mois et demi,
mesdames,
il vous faut quitter votre nid,
aller travailler,
et la littérature à ce sujet semble relater
qu'il est bon de retrouver vos collègues autour d'un café.
Une vie sociale. Sauf que
votre cerveau est
parfaitement
chamboulé.
Et des conversations de bureau il vous faudrait écouter!
Et pourtant, vous en rêviez,
des liens, du contact, ne plus être isolée.
Vous avez mis au monde,
c'est énorme!
C'est ce qu'il y a de plus incroyable et de plus difficile,
vous avez porté, accouché, bercé, cajolé, pleuré
avec votre bébé.
Et ceci, pour le mieux.
Car il vous est arrivé aussi
que vous vous soyez retrouvée
perdue
abandonnée.
Le mot n'est pas trop fort, et vous vous y reconnaitrez, si votre famille n'était pas à vos côtés.
Ce qui dans nos contrées,
aujourd'hui
est
de coutume.
Et vous aussi Messieurs, quelle chose étrange,
pour vous,
il vous a fallu faire preuve de rigueur
et
faire comme si
comme si
la vie
pouvait
être
normale.
Avec un écran devant la face,
alors que vous pensez à votre bébé
votre femme,
seuls dix jours se sont passés!
La fatigue Messieurs vous accumulez,
mais si les autres l'ont fait,
quel choix vous reste-t-il?
Certains le prendront comme un défi,
certains auront l'envie
de fuir
leur femme et leur enfant,
cela arrive, parfois, ce n'était pas le moment.
D'autres se calfeutreront dans le silence.
Regretterons leur âge d'innocence.
Tout cela
est
compréhensible,
Messieurs.
Et la crainte dans tout cela?
Ce tout petit que vous tenez dans vos bras?
Les moins sensibles diront: ne stressez pas.
Les idiots rajouteront: faites comme ci, faites comme ça.
Les absents souriront: comme il est mignon, quel bonheur n'est-ce pas?
Il y aura aussi les jaloux, les vexés, et
les cons
qui du mal vous faire
oseront.
De la tendresse,
Mesdames et Monsieurs,
de la tendresse,
voilà tout ce que vous méritez.
Et de gros baisers.
Mouaaaaaah.
Voilà.
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