Un an!
Mon bébé, ma fille, ma douce et ma moins douce,
un condensé de merveilles sur pattes,
de rires, de cris, de pleurs, de refus, de jeu, d'amusement,
de lassitude, de joie, de réveils et d'énervement,
de vie,
d'amour, le plus souvent.
Un an,
que nous nous connaissons yeux dans les yeux,
et que le temps ne cesse de filer et d'opérer sur ton corps
son passage rapide, métamorphosant, limpide,
beau et déroutant,
te voilà grande maintenant.
Un an,
que mon corps de maman,
se refait autrement,
les premiers mois passés,
les douleurs apaisées,
désormais le voilà plus musclé,
les bras, surtout, pour te porter.
Et le reste la-dedans?
En parle-t-on, vraiment?
Comment vont les organes, la peau,
les hanches, les os
des jeunes mamans,
après 365 jours de sommeil en suspens?
Et les yeux,
racontent-ils différemment
l'histoire de la jeune fille d'avant?
On le dit, on le dit souvent,
oui oui Madame, cela prend un an,
au corps pour se remettre d'un accouchement.
Moi, honnêtement,
je me dis, enfin je le sens,
pas exactement, jeunes mamans.
D'apparence, peut-être.
Quoique les têtes des jeunes parents
ont ceci
d'étonnant
qu'ils ressemblent
- à tout moment -
à des lendemains de fête, c'est marrant.
Mais là, au creux de nous,
perdure quelques remous.
L'estomac, le foie, les intestins,
les ovaires et le vagin,
ou l'uterus, sacré,
près de l'anus, le périnée.
Ah je le dis crûment,
c'est naturel à cent pour cent.
Voilà, vu l'ampleur de l'évènement,
je rend grâce ici à tous les parents des bébés de presqu'un an.
La mère, oui oui on l'a compris,
mais aussi mais aussi
le père
épuisé et attendri.
Bientôt 9 mois et un an.
Que je t'aime,
mon enfant.
Image: tous droits réservés
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