Ces instants où rien ne semble plus trouver cohérence,
ces instants où la pensée se fait bombarder d'images, de mots, de sensations,
ces moments,
des jours entiers, des semaines, et plus encore parfois
qui se fracturent sur l'actualité,
qui vous empêchent de vous retrouver,
et dont l'urgence vous somme de vous concentrer.
BLACK LIVES MATTERS. Une absolue vérité.
Qui résonne avec toutes les colères des êtres discriminés.
Que certains daignent ne pas l'écouter, que d'autres se fassent l'étendard des Noirs sur les réseaux décriés,
qu'en penser, lors même qu'il s'agit ici plus d'image que de parole engagée,
qu'en penser?
Qu'en penser de cette facilité?
Bien sûr, moralement, il y a mille façons de se faire passer pour un bon blanc, en réécrivant l'Histoire notamment,
et mille façons de se ranger de leurs côtés, dans leur rang.
J'ai cela dans le sang.
L'Afrique du Sud, les combats que je ne connais pas,
les connards qui n'ont pas fait le bon choix.
Le choix de l'être,
l'évidence de l'être.
Je regarde ma fille, se baladant, avec ses petites chaussures, pas à pas, qui se dirige vers Wonja,
au Parc Josaphat.
Elle lui tend l'écorce, le bout de bois,
qu'elle a ramassé fièrement et tient entre ses doigts.
Je vois,
Charlie et Wonja,
l'une a des bouclettes dorées et une robe lignée,
l'autre des cheveux tressés, et une jupe colorée,
se souriant
du haut de leur 79 cm.
Et je me dis,
peut-être aussi,
Georges Floyd avait-il à cet âge sourit,
à l'autre qui ne cherchait pas encore à le plaquer au sol,
l'étouffant sous ses cris.
Et je me dis,
peut-être aussi,
Georges Floyd avait-il à ce âge rit,
avec cet autre,
son ami.
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